La semence, levier déterminant pour réduire les phytos
Au cours de l’AG de l’UFS qui s’est déroulée le 5 novembre en visioconférence, la semence et la recherche variétale sont apparues plus que jamais comme des éléments incontournables pour limiter le recours aux produits phytos et accroître la biodiversité.
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Tant dans le futur programme européen Farm to Fork (de la ferme à la fourchette), dans les attentes de la jeune génération que dans les engagements des agriculteurs, la volonté de réduire les phytos et d’augmenter la biodiversité est considérée comme une des toutes premières clés de l’agriculture durable.
« À l’échelle mondiale, pour répondre dans les années à venir à la demande d’accroissements des volumes, de la qualité des aliments et des attentes de la société en “précautionnisme”, 80 % de l’amélioration viendra de l’innovation et 20 % de l’augmentation des surfaces cultivée », a souligné Pascal Lamy, ancien directeur général de l’OMC, Organisation mondiale du commerce, qui estime que comme pour la régénération des sols, « la semence jouera un rôle déterminant ».
Déjà des solutions
Elle est d’ailleurs déjà perçue par le monde agricole comme une des solutions majeures à la durabilité de l’agriculture. « La résistance variétale aux maladies ou aux bioagresseurs représente 22 % des fiches contrat de solutions parmi les 86 fiches qui proposent des alternatives à l’utilisation des produits phytosanitaires », précise Éric Thirouin, président de l’AGPB, Association générale des producteurs de céréales, et président de l’Association Contrat de solutions. « La sélection variétale a aussi représenté en 2019 23 % des CEPP, certificats d’économie de produits phytosanitaires obtenus », ajoute Claude Tabel, président de l’UFS.
Denormandie soutient les plantes riches en protéines…
Le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, a annoncé une enveloppe de 5 M€ dans le plan de relance en faveur de l’innovation variétale dans le domaine des plantes riches en protéines, en clôture de l’assemblée générale, dans une allocution préenregistrée. Le ministre veut accroître l’indépendance de la France vis-à-vis des importations de protéines végétales, en particulier en provenance d’Amérique du Sud.
… et les nouvelles méthodes de sélection NBT
Le ministre a également souligné l’intérêt des nouvelles méthodes de sélection (NBT, New Breeding Techniques) dans la recherche de solutions pour une agriculture durable. Il a aussi clairement condamné les actes de destruction « aveugles et injustifiés » des parcelles d’essais.
Blandine CailliezPour accéder à l'ensembles nos offres :